Il existe dans le champ « psy » une variété de titres, statuts, qualifications et orientations, si bien qu’il peut paraître compliqué de trouver le psy qui corresponde à ses attentes.
Avant d’aborder les spécificités des différents thérapeutes, disons quelques mots de la situation de crise de la santé mentale en Pays de la Loire. La Loire-Atlantique est mieux dotée que les départements voisins mais souffre aussi d’une pénurie de professionnels de santé, notamment dans les institutions publiques où les consultations sont gratuites. Les psychiatres exerçant en libéral sont souvent surchargés et leur présence dans les structures de soins est devenue extrêmement difficile à assurer par manque d’effectifs. En outre, les restrictions budgétaires dans le service public ne permettent pas non plus de maintenir un nombre suffisant de postes de psychologue pour les besoins de la société actuelle. Quant aux psychologues libéraux, la situation est moins tendue mais il n’existe pas encore de dispositif de prise en charge qui ait donné satisfaction, malgré les tentatives du gouvernement depuis l’épidémie de la COVID 19. En général, les psychologues adaptent leurs tarifs aux ressources de leurs patients.
Faisons maintenant un tour d’horizon des différentes pratiques qui existent dans le champ « psy ».
Voici quelques clés pour vous orienter :
- Un psychiatre est avant tout un médecin et à ce titre, il est le seul des psys à pouvoir prescrire des médicaments. Selon son obédience, il pourra exercer également comme psychothérapeute, psychanalyste ou comportementaliste.
- Un psychologue est titulaire d’un master 2 de psychologie (ou DESS). Les psychologues cliniciens ont reçu une formation plus spécifique au soin psychique. Là encore, selon leur orientation, certains pratiquent la psychanalyse, d’autre la systémie dans le cadre d’une thérapie familiale, ou encore les thérapies cognitives et comportementales.
En synthèse, ce qui distingue le psychiatre du psychologue, c’est que le premier est un médecin et le second ne l’est pas. Donc lorsque l’on consulte un psychiatre, c’est avant tout un regard médical qui sera posé sur ce qui ne va pas.
- Un neuropsychologue est un psychologue spécialisé en neurologie. Il se réfère à la neurologie et aux sciences cognitives pour aider des sujets cérébro-lésés ou souffrant d’un dysfonctionnement cognitif acquis par leur développement, à compenser leurs difficultés.
- Un psychanalyste ou un analyste n’est pas obligatoirement diplômé en psychologie ou en psychiatrie (même si les psychanalystes sont dans la grande majorité des cas soit psychologues, soit psychiatres). La condition pour être psychanalyste, c’est d’abord d’avoir fait une analyse. Ce travail personnel s’accompagne d’études dans les différents champs qui nourrissent leur pratique : la théorie psychanalytique, la philosophie, la sociologie, les arts, etc.
Ainsi, derrière un psychanalyste peut cacher un psychiatre ou un psychologue, mais dans un cas comme dans l’autre, ce thérapeute aura choisi de mettre en réserve son regard de médecin ou de clinicien au profit de sa pratique de la psychanalyse.
- Le titre de psychothérapeute n’est pas lié à un diplôme universitaire. Il est employé par des thérapeutes qui par leur parcours personnel et professionnel se sont intéressés à la psychologie et aux différentes techniques afférentes afin de pouvoir exercer. Certains psychiatres ou psychologues adjoignent cette qualification à leurs fonctions pour mieux souligner qu’ils pratiquent la psychothérapie. Depuis l’amendement Accoyer, seuls les médecins et les psychologues peuvent prétendre à cette fonction. Les thérapeutes qui ne sont ni psychiatres, ni psychologues, font aujourd’hui valoir une qualification de psychopraticien.